No Comment

No comment, 2006

Series of 5 photographs – Série de 5 photographies

Lambda print / 2 Plexiglas slab – Impression Lambda entre 2 Plexiglas

200 x 75 x 1 cm

In collaboration with Swann Thommen

The series of 5 photographs No comment shows five public places where a strange smoke has invaded space. The various places represented refer to real terrorist attacks site; an administrative building (Oklahoma City, WT), some escalators and a waiting room (subway in Paris), a nightclub and a restaurant (Bali). But rather than being specific, the architecture is standardized, schematized and functional. The space is empty and uninhabited. This aseptic representation is stressed by the use of computer-generated images, which permits to smooth down surfaces, and by the exclusive use of shades of gray. The event (action) itself is reduced to smoke. It symbolises danger. The colour pink has been chosen to differentiate the action from its surrounding, to accentuate its tomfoolery and reinforces the idea of toxicity.
The choice of colours, framing, glossy paper, Plexiglas, as well as the artificial construction of the event and its minimization are elements that distance viewer from dramatic aspects of the scene. In an extremely mediatised world where spectacular and sensational images are everywhere, collectif_fact photographs keep spectator at a distance to make us wonder on the power of images and their interpretation

 

La série de 5 photographies No comment montre cinq lieus publics où une étrange fumée envahit l’espace. Les différents lieux représentés sont référenciés à des zones d’attentat réels; immeuble administratif (Oklahoma city, WT), escalators et salle d’attente (métro à Paris), discothèque et restaurant (Bali). Mais au contraire d’être spécifique, l’architecture y est standardisée, schématisée et fonctionnelle. L’espace est vide, inhabité et existe que par lui-même. Cette représentation est encore accentuée par l’image de synthèse qui permet de lisser les surfaces et par l’utilisation de tonalité de gris uniquement. L’événement se réduit quant à lui à une fumée qui s’insinue dans l’espace à différent stade d’avancement. Il s’inscrit dans la symbolique du danger. Le choix de la couleur rose démarque l’action du lieu, crée une absurdité et renforce l’idée d’une certaine toxicité. Le choix des couleurs, du cadrage, du papier brillant, du plexiglas, ainsi que la construction artificielle de l’événement et la minimisation des éléments qui le constitue créent une sur-esthétisation qui éloigne le spectateur d’un monde qui lui est familier car rien ne le lie plus personnellement. Au contraire des médias qui insistent sur le rapprochement du privé et du publique, ces photographies requestionnent le pouvoir de l’image. S’il est si facile d’assister à tous les événements importants pratiquement en temps réel, pouvons nous encore s’interroger sur leurs représentations et ce qu’ils donnent à interpréter. Dans un monde médiatisé à l’extrême où le spectaculaire et le sensationnel sont plus que présents, nous proposons un modèle qui tient le spectateur à distance tout en parlant de l’actualité dans laquelle il s’efforce de vivre.