bubblecars

bubblecars, 2004
SD video, 576i
6’28”, loop

In collaboration with Swann Thommen

The bubblecars loop video depicts a road which disappears into the distance and is illuminated by street lights, one of which is flickering to increase the ‘suspense’. Although the space is created with the minimum of elements required for its understanding, it still conveys the artificial imagery of Hollywood. The event that will take place will therefore be short, absurd and unreal even though making reference to catastrophic films. In this way, it creates a gap between the expectations that this space can generate and what happens if the latter is not stereotypical. This video is a game which makes the language of the cinema apparent. By displacing a known pattern, we expose its mechanism.

 

Mise en place du décor: une route qui se perd au loin, des lampadaires, dont un, clignote pour accentuer le côté «suspense». Un espace atmosphérique dont le jeu et la représentation font référence à l’univers artificiel d’Hollywood. En ayant recours uniquement aux accessoires nécessaires à sa compréhension, cet environnement ressemble à certaines images véhiculées par le cinéma américain. Attente. L’événement qui aura lieu sera alors court, absurde, irréel bien qu’il fasse référence à l’imagerie catastrophiste du cinéma. Ainsi, il provoque un décalage entre l’attente que cet espace peut engendrer, et ce qu’il arrive si celui-ci ne répond pas au stéréotype. Contrairement au cinéma hollywoodien qui toujours surenchérie le mimétisme et le réalisme, notre vidéo tend à une réduction de ces effets. En effet, nous avons économisé les moyens utilisés et nous avons exploité une esthétique «low tech». La technique utilisée est donc totalement liée au projet car elle permet de détourner un modèle avec les mêmes moyens. Le son renforce lui aussi l’irréalisme car il ne concorde que partiellement avec l’image.
Deuxièmement, nous avons décidé de nous basé sur un modèle narratif simple qui rappelle bon nombre des scénarios de films d’action. En effet, il nous semble qu’actuellement la logique narrative de ceux-ci est redondante et laisse une impression de déjà-vu. Ainsi, tout en réduisant les éléments montrés au minimum, nous continuons de produire une micro histoire. Cette vidéo est un jeu qui rend les éléments du langage cinématographique apparent. Finalement, on est tenté de se dire que rien ne s’est passé, comme dans les films où la catastrophe est toujours maximale mais jamais définitive.